Prendre l’avion seul : à partir de quel âge et dans quelles conditions ?

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Prendre l’avion seul : à partir de quel âge et dans quelles conditions ?

De AirHelp・Mis à jour le 9 septembre 2024

Voyager seul en avion est souvent une grande première, aussi bien pour un enfant ou un adolescent que pour ses parents. Que ce soit pour rejoindre la famille, partir en colonie de vacances ou se rendre à l’étranger pour un séjour linguistique, la question se pose naturellement : à quel âge peut-on prendre l’avion seul ?

La réponse n’est pas universelle, car la loi ne fixe aucun âge minimum. Ce sont les compagnies aériennes qui établissent leurs règles, avec une distinction essentielle : le recours au service « UM » (Unaccompanied Minor), qui encadre le voyage des mineurs.

Pour aider les parents dont les enfants voyagent non accompagnés à y voir plus clair, nous avons préparé un guide complet par tranche d’âge, accompagné de conseils pratiques.

Voyager seul en avion : ce qu’il faut savoir avant le départ

Voyager seul pour la première fois peut être à la fois excitant et impressionnant pour un enfant. Avant le grand départ, il est important de bien se préparer. Chaque compagnie aérienne applique des règles précises pour les mineurs non accompagnés (UM), qu’il s’agisse de l’âge minimum autorisé, du service d’accompagnement, des formalités de voyage ou de la sécurité à bord.

Les parents doivent également anticiper certains points pratiques : choisir le bon vol, vérifier les conditions d’enregistrement, préparer les documents obligatoires (pièce d’identité, autorisation parentale, billet aller-retour, etc.) et informer l’enfant sur le déroulement du trajet.

Enfin, selon la destination et la compagnie, des différences existent dans les tarifs et les services proposés. Il est donc indispensable de se renseigner à l’avance pour éviter tout imprévu.

À quel âge peut-on prendre l’avion seul ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’existe aucune législation mondiale ou européenne fixant un âge minimum. Chaque compagnie aérienne définit ses propres règles en fonction de la sécurité, de l’autonomie attendue et des services qu’elle propose.

La règle générale est la suivante :

  • Avant 12 ans : l’enfant est considéré comme un « mineur non accompagné » et doit voyager avec le service UM (Unaccompanied Minor).
  • À partir de 12 ans : certaines compagnies laissent les ados voyager sans assistance obligatoire, mais le service UM reste disponible en option jusqu’à 17 ans.

C’est donc l’âge de l’enfant, la compagnie choisie et le type de vol (intérieur, européen, long-courrier) qui déterminent les conditions de voyage.

Prendre l’avion seul quand on est très jeune (moins de 12 ans)

Pour les enfants les plus jeunes, les règles varient, ici encore, selon les compagnies aériennes, mais elles restent très strictes.

  • Avant 4 ans, il est tout simplement impossible de voyager seul : un adulte doit obligatoirement accompagner l’enfant.
  • À partir de 4 ans sur certains vols intérieurs (par exemple chez Air France en France métropolitaine) et 5 ans pour la majorité des compagnies traditionnelles, un enfant peut voyager seul, mais uniquement avec le service UM (Unaccompanied Minor).

Chez Air France, Lufthansa ou Iberia, ce service est obligatoire jusqu’à 12 ans. L’enfant est alors pris en charge dès l’aéroport : un agent s’occupe de l’enregistrement, l’accompagne jusqu’à l’avion et veille à ce qu’il soit remis au parent ou tuteur désigné à l’arrivée. Pendant le vol, le personnel navigant garde aussi un œil attentif sur lui.

Attention : les compagnies low-cost comme Ryanair, EasyJet ou Volotea ne proposent pas du tout de service UM. Elles refusent donc les enfants voyageant non accompagnés en dessous de 16 ans (Ryanair, EasyJet) ou 12 ans (Volotea). Cela signifie qu’un enfant ne pourra voyager avec ces compagnies que s’il est accompagné d’un adulte.

Il est également important de noter que le service UM doit être réservé à l’avance, car les compagnies limitent le nombre d’enfants pris en charge par vol. Les frais varient selon la destination, généralement entre 40 et 90 € par trajet.

En résumé : un enfant peut prendre l’avion seul dès 4 ans sur certains vols intérieurs, et dès 5 ans sur la plupart des trajets internationaux, mais toujours avec le service UM obligatoire jusqu’à 12 ans, lorsque la compagnie propose ce service.

Prendre l’avion seul à 14 ans : quelles conditions ?

À l’adolescence, l’autonomie progresse, mais les compagnies restent vigilantes. À 14 ans, voyager seul est possible dans la plupart des cas. Toutefois, certaines compagnies continuent d’imposer le service UM, tandis que d’autres le rendent optionnel.

Air France, par exemple, propose le service UM en option de 12 à 17 ans. Les parents peuvent choisir de le prendre, selon la maturité de l’adolescent. À l’inverse, EasyJet ou Ryanair acceptent dès 14 ans un voyage sans encadrement spécifique, mais les jeunes doivent se débrouiller seuls en cas de correspondance ou de retard.

Pour les parents, il est donc essentiel de bien évaluer le niveau de confiance de l’adolescent : sait-il gérer ses documents de voyage ? Est-il à l’aise pour se repérer dans un aéroport ? Dispose-t-il d’un téléphone chargé pour rester en contact ?

En pratique, 14 ans marque un âge charnière : voyager seul devient plus simple, mais une préparation sérieuse reste indispensable.

Peut-on prendre l’avion seul à 16 ans ?

À 16 ans, un adolescent bénéficie d’une autonomie bien plus large. Dans la majorité des compagnies, le service UM devient facultatif. Les jeunes de cet âge peuvent réserver, embarquer et voyager seuls, exactement comme un adulte, à condition de disposer des documents nécessaires.

Le choix du service UM dépend alors davantage de la maturité de l’enfant et du degré de confiance des parents. Certains préfèrent l’activer sur un premier vol long-courrier, par exemple avec escale, pour réduire le risque de stress.

Chez les low-cost, en revanche, aucun service d’accompagnement n’est proposé. Un adolescent de 16 ans est donc considéré comme un passager autonome, quel que soit le type de vol.

Dans tous les cas, des précautions s’imposent surtout sur les vols internationaux. En France, depuis 2017, les mineurs non accompagnés de leurs parents doivent présenter une Autorisation de Sortie du Territoire (AST), en plus de leur carte d’identité ou passeport. Ce document, signé par au moins l’un des deux parents, évite les départs sans accord familial.

En résumé, à 16 ans, l’adolescent est quasi autonome, mais une vigilance administrative et organisationnelle reste essentielle.

Peut-on prendre l’avion seul à 17 ans ?

À 17 ans, un mineur est traité presque comme un adulte par les compagnies aériennes. Le service UM n’est plus obligatoire, même si les parents peuvent parfois le demander en option. La plupart des jeunes de cet âge voyagent donc seuls sans difficulté, que ce soit en France, en Europe ou à l’international.

Néanmoins, quelques situations appellent encore à la prudence. Sur les vols long-courriers avec correspondance, la fatigue et le stress peuvent compliquer le trajet. De plus, certains pays hors Europe (États-Unis, Canada, Maroc, etc.) appliquent leurs propres règles et peuvent exiger des documents supplémentaires.

Du côté des low-cost, la règle est simple : aucun service UM n’est proposé. Un adolescent de 17 ans doit donc gérer seul toutes les étapes de son voyage, du check-in à l’embarquement, comme un adulte.

Ainsi, 17 ans marque la transition vers l’autonomie complète, tout en restant un âge où un minimum d’accompagnement parental dans la préparation reste conseillé.

Voyager seul en avion : à quel âge les compagnies acceptent-elles les mineurs ?

Chaque compagnie aérienne fixe ses propres conditions pour les enfants voyageant seuls, notamment en ce qui concerne l’âge minimum et le service d’accompagnement (souvent appelé service UM). Ce service peut être obligatoire pour les plus jeunes ou simplement proposé en option pour les adolescents.

Les règles peuvent varier selon le type de vol — national, européen ou international — et évoluent parfois d’une compagnie à l’autre. Les informations ci-dessous sont donc données à titre indicatif : il est recommandé de vérifier les conditions exactes au moment de la réservation. Le tableau ci-dessous résume les principales politiques appliquées par quelques compagnies courantes.

 

 

Compagnie

Âge minimum

Service UM obligatoire

Service UM optionnel

Particularités

Air France

4 ans (vols intérieurs)

Jusqu’à 11 ans

12–17 ans

Service UM disponible

Lufthansa

5 ans

Jusqu’à 11 ans

12–17 ans

Service UM disponible

Transavia

5 ans

Jusqu’à 11 ans

12–17 ans

Vols européens uniquement

EasyJet

14 ans

Aucun service UM

Ryanair

16 ans

Aucun service UM

 

Ces différences expliquent pourquoi il est indispensable de vérifier les conditions spécifiques de la compagnie avant d’acheter le billet. Les frais de service UM varient aussi fortement d’un transporteur à l’autre.

Documents indispensables pour voyager seul quand on est mineur

Un mineur voyageant seul doit présenter des documents spécifiques, différents selon l’âge et la destination.

Pour un vol intérieur ou en Europe, une carte d’identité ou un passeport en cours de validité suffit, mais il faut aussi fournir l’AST (Autorisation de Sortie du Territoire) dès que l’enfant ne voyage pas avec un parent.

En dehors de l’espace Schengen, des documents supplémentaires peuvent être exigés : visa, autorisation parentale traduite, preuve d’hébergement ou assurance voyage.

Les parents doivent également renseigner les coordonnées de l’adulte qui accueillera l’enfant à l’arrivée, afin d’éviter tout problème lors de la remise.

Checklist à vérifier avant le départ :

  • Carte d’identité ou passeport valide
  • Autorisation de sortie du territoire (AST)
  • Coordonnées des parents et du tuteur à l’arrivée
  • Copie de la réservation du vol
  • Numéro d’urgence en cas de problème

Conseil : pensez à préparer ces documents plusieurs jours avant le départ pour éviter tout contretemps à l’enregistrement.

Conseils pratiques pour un voyage seul réussi

La clé d’un voyage réussi réside dans la préparation. Avant le départ, les parents peuvent simuler avec leur enfant le parcours type à l’aéroport : enregistrement, passage de sécurité, embarquement. Cela aide à réduire l’anxiété et à renforcer son autonomie.

Il est également important de bien comprendre les différentes étapes avant le départ, notamment le rôle de la carte d’embarquement, indispensable pour passer les contrôles et monter à bord. 

Enfin, mieux vaut préparer une pochette avec tous les documents indispensables : pièce d’identité, billet, AST et coordonnées des parents. Pour les adolescents, vérifier que le téléphone est chargé et prévoir une batterie externe est un réflexe utile. Pour finir expliquer comment se comporter en cas d’escale ou de retard de l’avion permet d’éviter le stress d’une situation imprévue.

Indemnisation et droits des mineurs face aux retards et annulations de vol

Même lorsqu’un enfant voyage seul, il bénéficie des mêmes droits qu’un adulte en cas de perturbation de vol. Selon le règlement (CE) 261/2004 , tout passager peut prétendre, sous certaines conditions, à une indemnisation allant de 250 € à 600 € en cas de vol annulé, retardé ou refus d’embarquement (surbooking).

Le montant de la compensation dépend principalement de la distance du vol et du retard à l’arrivée. Les démarches peuvent être effectuées directement par le parent ou le tuteur légal.

Pour en savoir plus, consultez nos guides détaillés :

Bon à savoir : si votre enfant a été victime d’un retard, d’une annulation ou d'un surbooking de vol, AirHelp vérifie gratuitement son éligibilité et prend en charge toutes les démarches pour obtenir une indemnisation rapidement et sans effort.

En résumé

Un enfant peut voyager seul dès 5 ans avec le service d’accompagnement proposé par la compagnie aérienne, puis en autonomie à partir de 12 ans, selon les règles de chaque transporteur. Pour un trajet sans stress, il est essentiel de bien préparer les documents requis, d’informer la compagnie à l’avance et de vérifier les conditions spécifiques à chaque vol.

Avec une bonne organisation, le voyage en avion devient une expérience sûre et enrichissante pour les jeunes passagers comme pour leurs parents.

À quel âge peut-on prendre l’avion seul | Questions fréquentes

Mon enfant de 7 ans peut-il voyager seul sur un vol intérieur en France ?

Oui, certaines compagnies acceptent un enfant de 7 ans seul, mais uniquement avec le service UM (Unaccompanied Minor). Par exemple, Air France impose ce service jusqu’à 11 ans. En revanche, les compagnies low-cost comme Ryanair, EasyJet ou Volotea refusent totalement les mineurs seuls de moins de 12 ou 14 ans.

Un enfant de 10 ans peut-il prendre l’avion seul ?

Oui, mais uniquement si la compagnie propose le service UM. Chez Air France, Lufthansa ou Transavia, c’est obligatoire entre 5 et 11 ans. En revanche, un enfant de 10 ans ne peut pas voyager seul sur les low cost comme Ryanair, EasyJet ou Volotea, car elles n’offrent aucun service d’accompagnement.

Y a-t-il un âge minimum pour voyager seul sur un vol international long-courrier ?

Sur les longs vols, les règles sont plus strictes. La plupart des compagnies imposent un service UM obligatoire jusqu’à 11 ou 12 ans. Pour un enfant de 5 à 11 ans, c’est généralement possible, mais uniquement encadré. En revanche, certaines compagnies low-cost n’acceptent aucun enfant seul sur les vols internationaux.

Le service UM est-il obligatoire en cas de correspondance ?

Oui, dans presque toutes les compagnies. Les correspondances représentent la partie la plus délicate d’un voyage pour un mineur. L’accompagnement est donc obligatoire pour les moins de 12 ans, et fortement recommandé pour les 12-17 ans. Certaines compagnies low-cost refusent purement et simplement les mineurs non accompagnés dès qu’il y a une escale.

Combien de temps à l’avance faut-il réserver le service UM ?

Il est conseillé de réserver le service UM en même temps que le billet d’avion. Les compagnies limitent le nombre d’enfants acceptés avec ce service sur un même vol. Attendre le dernier moment peut entraîner une indisponibilité, surtout pendant les vacances scolaires.

Que se passe-t-il si le vol de mon enfant est retardé ou annulé ?

En Europe, les mineurs bénéficient des mêmes droits que les adultes (Règlement CE 261/2004). En cas de retard ou d’annulation, la compagnie doit s’occuper de l’enfant et fournir une assistance (repas, hébergement si nécessaire). Une indemnisation financière entre 250 € et 600 € peut aussi être due selon la distance du vol.

Existe-t-il des assurances spécifiques pour les enfants qui voyagent seuls ?

Oui. Certaines compagnies et assureurs proposent des options spécifiques couvrant les mineurs en cas de problème (retard, perte de bagages, accident). Même si ce n’est pas obligatoire, c’est recommandé, surtout pour les vols long-courriers.

Quelles sont les compagnies les plus recommandées pour un enfant qui prend l’avion seul ?

Les compagnies traditionnelles comme Air France, Lufthansa ou Iberia offrent des services UM complets, avec suivi rigoureux de l’enfant. Les compagnies low-cost, en revanche, sont peu adaptées car elles ne proposent pas d’accompagnement et refusent souvent les enfants trop jeunes.

 

79 % des passagers aériens ignorent leurs droits. Ne soyez pas comme eux.

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